Comme vous le savez, il n’y a que du Blanc dans le Blanc de Blancs, c’est à dire que seul le noble Chardonnay est admis dans la composition du nectar, du moins pour ce qui concerne le Champagne.
Le Chardonnay couvre environ un tiers seulement des 33000 hectares de l’appellation, spécialement dans l’aire dite « Côte des Blancs », qui s’étend à l’est et au sud d’Epernay, dans les villages de Chouilly, Cramant, Avize, Oger (classés Grands Crus), Le Mesnil-sur-Oger, ou Cuis et Vertus (classés Premiers Crus). Beaunay est à l’extrémité méridionale de la Côte des Blancs, mais porte …une vigne de Meunier !
L’utilisation exclusive du Chardonnay (citons cependant pour mémoire l’arbane, le petit-meslier, et le pinot blanc vrai, qui sont d’anciens cépages autorisés en Champagne, mais cultivés de façon anecdotique) confère aux champagne Blanc de Blancs, au nez tout en élégance, avec des arômes d’agrumes et de brioche, une plus grande fraîcheur, une plus grande minéralité, voire une pointe tannique. Et d’excellentes qualités de tenue dans le temps.
Nous avions un habillage presqu’identique pour les Bruts Classiques et les Blancs de blancs. A telle point qu’il a fallu, cet hiver, déshabiller puis rhabiller cent ou deux cent bouteilles qui arboraient une étiquette indue. Goutte de champagne qui a fait déborder la coupe, flûte, cela a déclenché l’édition d’un nouvel habillage pour les Blanc de Blancs, que nous sommes heureux de vous présenter.
C’est une déclinaison de l’habillage Classique, dans les tons argents : même à la lueur des chandelles, vous ne vous tromperez plus de bouteille… et nous non plus ! Qu’importe le flacon pourvu qu’on aie l’ivresse, dit un proverbe désespéré. Qu’importe l’habillage, pourvu que le produit soit bon, serait plus sage ! Et pour ce deuxième adage, vous n’avez rien à craindre, puisque vous retrouverez sous cette nouvelle robe le breuvage que vous connaissez bien, et dont nous avons la faiblesse de penser que vous l’appréciez.