La poésie n’exclut pas les chiffres ! Voici ceux qui permettent de dresser à grands traits le visage du vignoble.
Le terroir
Environ 33.000 hectares pour 300 communes.
Pour être précis : 34.300 hectares, 319 communes (donc autant de crus) sur 5 départements.
soit 0.5% du vignoble mondial, mais 10% de la consommation mondiale des vins effervescents (30% en valeur).
ou 4% du vignoble français, 20% en valeur.
Les hommes
16.000 vignerons, indépendants, ou fournisseurs de 340 maisons de champagne, ou adhérents de 140 coopératives.
4600 metteurs en marché, 1800 exportateurs.
30.000 emplois directs, 15.000 salariés, 120.000 vendangeurs.
Le marché
La viticulture, installée sur 3% des sols agricoles, en est le premier secteur économique en valeur.
En terme d’exportation, la viticulture est le second secteur d’exportation, représentant 12 milliards d’euro (derrière l’aéronautique mais devant les cosmétiques).
En 2018, la Champagne a expédié 302 millions de bouteilles, pour 4.9 milliards d’euros. C’est le premier acteur de la filière, représentant 20% des exportations.
Le marché intérieur représente 50% de la consommation. L’export se répartit pour moitié entre les pays membres de l’union européenne, et les autres.
Les vignerons détiennent plus de 90% du vignoble, les maisons expédient plus de 70% des volumes.
La réserve représente 71% d’une année de récolte (227 millions de bouteilles).
Les maisons commercialisent 70% des bouteilles, les vignerons 20%, et les coopératives 10%.
Nos amis anglais sont les premiers consommateurs de Champagne, tandis que nos amis Américains sont les premiers contributeurs en valeur. Or le marché Britannique est incertain, à cause d’un Brexit qui fait de plus en plus figure d’Arlésienne, tandis que le marché Américain est incertain, à cause des colères de M. Trump. C’est dire si investir dans les vignes de Champagne présente quelques risques !