Brut Prestige millésimé 2016

L’année viticole 2016

Année viticole très contrastée, 2016 fut très affectée par des gelées sévères : sur les 33.800 hectares du vignoble champenois, 8000 sont touchés et 4600 détruits à 100% (la plupart dans la côte des Bar). Le printemps 2016, historiquement froid, sera aussi historiquement pluvieux, avec des cumuls de deux à trois fois la normale (spécialement dans l’Aisne, le Bar-sur-Aubois, et le Perthois), provoquant des contaminations de mildiou exceptionnelles

La présence de mildiou sur feuille est alors généralisée à l’ensemble du vignoble et près de la moitié des parcelles présente des symptômes sur grappes. Les conditions humides et peu ensoleillées freinent l’évolution de la vigne qui tarde à fleurir. La pleine floraison est enregistrée le 24 juin, soit un retard de dix jours sur la moyenne décennale.

Fort heureusement, les conditions climatiques reviennent à la normale en juillet, avec des températures estivales presque caniculaires, et un cumul de précipitations nettement plus faible. On assiste alors, courant août, à une dynamique de maturation exceptionnelle avec un gain hebdomadaire jusqu’à 1,7-1,9% degré potentiel. L’oïdium sera quasiment absent, mais quelques symptômes d’échaudage seront constatés, liés au au coup de chaud fin août.

Finalement, malgré de fortes pertes de rendement (jusqu’à 30% pour certaines parcelles), l’année 2016 a bien terminé sa course au rang des millésimes complexes qui aura donné du fil à retordre à plus d’un vigneron mais au potentiel œnologique indéniable.

Voir aussi : 2016, divine surprise

La cuvée, à l’œil

D’un mordoré étincelant, la robe démontre toute la pureté de ce Champagne. Tout de suite, le regard est attiré par la dynamique du cordon aux bulles fines et délicates appelant à la dégustation. On apprécie ainsi l’élégance assumée, digne d’une cuvée millésimée de renom.

La cuvée, au nez

Les premières notes délivrent un bouquet envoûtant de miel d’acacia frais, de cire d’abeille et de fruits blancs au sirop. La poire s’entremêle à la générosité de la pêche blanche.

La fraîcheur n’est pas en reste et accompagne sobrement le second nez, avec des arômes plus discrets de fleur de cassis et de réglisse. On termine l’olfaction par la gourmandise d’une frangipane et la richesse de l’amande.

Le nez est complexe, complet et attise toute notre curiosité pour la suite de la dégustation.

La cuvée, en bouche

Le potentiel se confirme en bouche. Une fraîcheur étincelante s’équilibre avec la suavité de la matière. Le vin se révèle ample, généreux, subtilement minéral, mais conserve sans aucun doute un profil fin et aérien, au potentiel de vieillissement indéniable.

Le fruit s’épanouit avec quelques notes d’abricot cuit, de nectarine mûre, et apporte une touche amérisante en finale, qui permet de garantir toute son allonge. Cette cuvée, à la puissance aromatique certaine, est promise à un bel avenir.

Assemblage

Cette cuvée est un assemblage des trois cépages champenois, chacun pour un tiers. Elle ne contient pas de vins de réserve, naturellement.

Le marier

  • Plaisir simple : rizotto de coquillettes au jambon, quiche lorraine, cantal, riz au lait vanillé
  • Moment de détente : pomme de terre en papillote crème ciboulette, velouté de chou-fleur aux épices, meringue française
  • Haute couture : chapon rôti, florentine d’épinard aux raisins et pignons et riz basmati, gratin d’huitres et St Jacques au magret fumé.

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