COVID-19 : bas les masques !

Nous vivons des moments épatants.

Après que Mme N’Diaye, porte-parole du Gouvernement, nous eut affirmé que le port de masques était inutile, si ce n’est contre-productif, et qu’il fallait pour les porter un savoir-faire dépassant ses capacités, voici que le Gouvernement auquel elle appartient prétend maintenant à en rendre le port obligatoire jusqu’à la Saint Glin-Glin : Olivier Véran, neurologue à la carrière obscure, transfuge du PS ayant rejoint LREM et devenu depuis ministre de la Santé, prévoit de n’en lever l’obligation que « lorsqu’un vaccin aura été trouvé », ce qui pourra prendre quelques décennies, si l’on en juge par le temps qu’il a fallu pour ne toujours pas trouver un vaccin contre le SIDA.

Le même ministre de la Santé, leurré par une étude bidonnée mais parue dans The Lancet, se crût le devoir d’interdire immédiatement aux médecins la prescription d’hydroxychloroquine, un médicament prescrit depuis des décennies, déclaré vénéneux par son prédécesseur pour des motifs probablement peu avouables, mais dont il avait autorisé l’utilisation par un décret précédent. Vous suivez ? Très vite, les « pieds-nickelés » ayant commis cette étude se sont rétractés, mais pas le ministre, resté droit dans ses bottes, préférant le ridicule à l’inconstance, soutenu par de fidèles seconds couteaux, les Buzyn, Cymes, Lévy, Lacombe, Cohen, et même Berruyer. Tout ont ferraillé avec ardeur contre Raoult, scientifique de classe mondiale ayant eu la mauvaise idée d’avoir raison sur quasiment toute la ligne, et qu’il a fallu pour cette raison enfermer dans le camp des « scientifiques populistes », juste ouvert pour l’occasion. Une nouvelle affaire Dreyfus. Pendant ce temps dans le monde, les résultats de terrain montrent, malgré des objections méthologiques recevables, que cette molécule associée à l’azythromycine et au zinc, obtient de résultats remarquables. Et la France, fière de l’exception culturelle qu’elle représente, bien qu’elle demeure l’une des pires élèves de la planète en terme de résultats, continue à interdire ce traitement, piétinant au passage la liberté de prescription des médecins au nom de la supériorité jacobine d’un comité scientifique sur la diversité des expériences des 200.000 médecins français.

A l’Intérieur et aux Cultes, le ministre en charge, Monsieur Castaner a cru ne pas devoir être en reste : il a interdit sévèrement les rassemblements de plus de 10 personnes, mais autorisé aimablement toute manifestation possiblement anti-raciste, mais indubitablement anti-policière, qui prendrait prétexte de rendre hommage à un homme tombé sous les coups d’un policier américain, attitude incohérente qu’il a justifiée par un principe novateur selon lequel « l’émotion précéde le droit ». Il fallait oser*.

Le Secrétariat d’Etat au Numérique, piloté par Mounir Mahjoubi, n’a pas davantage démérité : il a produit, au bout d’efforts acharnés, une  application baptisée StopCovid, mise en production juste après la fin de l’épidémie – rien de mieux pour pouvoir affirmer qu’elle fut déterminante dans la Victoire – accueillie sans enthousiasme par le public, mais qui va coûter aux finances publiques rien moins que 200 à 300.000 euros de frais d’hébergement par mois, tout en réussissant l’exploit de ne  pas respecter les dispositions de la loi RGPD ! En comparaison, le site de Mme Royal, « Désirs d’avenir », un WordPress mal ficelé qui à l’époque avait fait ricaner le tout-Paris à cause de son coût exorbitant de 30.000 euros, n’était qu’un gaspillage de débutante.

Peut-être faudrait-il congratuler aussi le Ministère de l’Industrie, sous la houlette de Bruno Lemaire. La France qui au début de la pandémie manquait des masques qu’elle avait commandé à tort pour l’épisode H5N1, et malencontreusement détruit, s’est lancé dans une production de masques qu’elle n’arrive plus à vendre aujourd’hui, la filière demandant maintenant des aides à Bercy pour écouler ses stocks. On nage dans le vaudeville.

Élevons le débat à la hauteur de l’Europe ? Parlons un instant de l’essai Discovery, piloté par l’INSERM, que dirige le Docteur Lévy, à la ville époux de Mme Buzyn, et qui devait fournir des résultats enfin incontestables concernant trois médicaments fort coûteux, et faire cesser toute ambiguïté sur l’utilisation de l’hydroxychloroquine :  fiasco complet. Il n’aura abouti, en retard, à aucune conclusion, pas même la dangerosité de l’hydroxychloroquine, pourtant testé à 4 fois la dose préconisée par Raoult. A notre connaissance, aucun des responsables de cet échec cuisant n’a été sanctionné.

Tout cela n’empêche pas, bien sûr, la machine gouvernementale de fonctionner, et de promulguer, entre autres, la loi liberticide à laquelle la tristement célèbre Mme Avia, mordeuse de chauffeurs de taxi à ses heures, a donné son nom. Ou l’accord de libre-échange avec le Mexique, après le CETA, qui met nos agriculteurs en concurrence frontale avec ceux d’un pays aux normes sociales et environnementales sans rapport avec les nôtres. Ou ce projet de loi sociétale, eugénique, post-humaniste, dont certains aspects sont absolument monstrueux, qu’ils ont osé appeler « bio-éthique ».

Arrêtons là cette liste qui tient du jeu de massacre, et limitons nous au simple examen de la réalité de la Covid-19.

La réalité, ce sont les chiffres de la mortalité, publiés par l’INSEE, qui indiquent que si cette crise a bien causé une sur-mortalité de 24.500 personnes entre le 15 mars et le 30 avril, la situation est revenue à l’exacte normale depuis le premier mai. Certes, la Covid-19 existe toujours, mais à une prévalence tellement faible qu’elle n’a plus aucun d’impact détectable sur la mortalité. Ce sont aussi les chiffres du nombre d’hospitalisations, compilés par France-Info : à ce jour (10/06/20), il s’agit d’un peu plus de 100 hospitalisations par jour sur les 35.000 quotidiennes, à peu près 0,3%, et le nombre de décès s’établit à 20-30 par jour actuellement, sur les 1500 décès quotidiens en France, moins de 2%. Faut-il rappeler, pour comparaison, que le nombre de morts du tabac est d’environ 75.000, 200 par jour, dont 45.000 par cancer ? Que le nombre de disparitions d’enfants est de 51.000 par an, dont un tiers ne seront pas retrouvés ? Que le nombre d’accidents domestiques est de 20.000 par an, et que la grippe saisonnière fait chaque année entre 10 et 15.000 morts ?

La réalité, c’est que la probabilité d’être atteint par la Covid-19 est maintenant extrêmement faible, alors que la probabilité d’en guérir est extrêmement haute. La réalité, c’est qu’une seconde vague, dont on nous menace sans cesse, mais qu’aucun pays au monde n’observe, est hautement improbable. La réalité, c’est que les médias main stream, les grandes firmes, et les politiques, entretiennent une peur qui n’est plus légitime, dans un concours démagogique de qui ouvrira le plus grand parapluie. Que le Sars-Cov2 peut devenir saisonnier, ou endémique, ou disparaître naturellement, mais que personne ne peut le prédire. Qu’on ne vaincra pas plus ce virus que les autres, par des mesures qui ne seraient efficaces que si elles étaient drastiques (elles auraient alors d’autres conséquences). Qui aura le courage de revenir au calme et à l’examen raisonné de la simple réalité ? « Il faut toujours dire ce que l’on voit : surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit » : Péguy n’a rien perdu de son actualité.

Cette peur serait simplement ridicule, si elle n’avait un coût qui risque de devenir exorbitant.

Un coût psychologique, pour la partie de population tellement terrorisée par cette menace exagérée qu’elle en vient à porter un masque, même en étant seule au volant de son véhicule.

Et un coût économique, faillites et hausse du chômage à venir, qui seront mécaniquement compensés par des hausses de charges, d’impôts et de taxes, donc par une part plus importante de la part fiscalisée de l’économie, celle dont le rendement est le plus mauvais.

Il est temps de dire que cette crise n’a pas été « la plus grave crise sanitaire qu’ait connue la France depuis un siècle »** – certains prévoyaient des centaines de milliers de morts -, que nos moyens hospitaliers sont largement en mesure de traiter les hospitalisations, que l’état d’urgence sanitaire doit être abrogé***, que les médecins doivent retrouver leur liberté de prescription****, que le port du masque, s’il peut améliorer la protection dans des cas précis d’environnement à risque élevé, ne rend pas invincible car nous savons que la protection qu’il offre est limitée, que le lavage de mains au savon reste une bonne habitude, mais qu’il n’y a plus lieu de regarder son voisin a priori comme une menace pour sa propre santé. Aussi, qu’il n’est plus légitime, pour les pouvoirs publics, d’agiter des peurs et des tensions inutiles dans une situation qui n’est plus celle d’un risque vital pour la nation.

Et que l’on peut commencer, maintenant, à réfléchir calmement sur ce que ces mois de confinement nous ont appris, à commencer par les améliorations nécessaires de notre dispositif de santé …en vue d’une nouvelle épidémie, peut-être.

Et qu’au final, la vie est belle.

Champagne ?


___________

* suivi en cela par M. Darmanin, qui a fait preuve d’une mansuétude envers les milliers de supporters du PSG réunis sur les Champs ce 18 août qu’il applique beaucoup moins à d’autres manifestations…

** Emmanuel Macron, 12 mars 2020

*** elle a été abrogée, le 10 juillet 2020.

**** l’arrêté du 10 juillet (article 36) abroge la totalité de l’arrêté du 23 mars. Peu d’arrêtés auront eu une vie aussi courte.

Juste pour le plaisir, mentionnons également le confinement à la jauge de 5000 personnes dans un stade de 80.000 pour la finale du 25/7 avec le PSG, … sauf que tout le monde était dans la même tribune !

[Article actualisé au 19/08/2020]

 

3 commentaires sur « COVID-19 : bas les masques ! »

  • Maintenant que l’hydroxychloroquine à été prouvée aussi efficace que le café au lait contre la Covid-19 et que la seconde vague est une réalité dans de nombreux pays, que le masque est la principale mesure barrière depuis longtemps utilisée dans les pays asiatiques et la seule qui peut éviter un re-confinement, peut-être serait-il temps de nuancer un peu cet article enflammé… et de porter humblement le masque, pour le bien-être de tous !

    • Nous avons essayé de rester rigoureux dans cette analyse. Aussi relevons-nous que « les résultats de terrain de l’IHU de Marseille sont remarquables, malgré des objections méthodologiques recevables », ce qui n’est pas constestable. De même, nous ne soutenons pas que le masque serait inutile. Nous soulignons simplement les incohérences, factuelles, dans le traitement de cette crise (nous avons cependant mis à jour notre article pour tenir compte des évolutions à ce jour).

      Vous y répondez par des affirmations, mais sans fournir d’éléments probants.

      En effet, poser une affirmation définitive sur un sujet aussi discuté que l’efficacité de l’HCQ nécessite des connaissances spécialisées de haut niveau, et faute de consensus scientifique, nous devons considérer que le sujet reste ouvert. En revanche, son interdiction, et le maintien de cette dernière après l’étude du Lancet, pose question à la simple logique. Comment y répondez-vous ? De même votre affirmation définitive au sujet de l’efficacité du port de masque, qui serait selon vous le seul moyen efficace : à ce jour, la seule chose certaine à leur sujet est qu’ils n’offrent qu’un degré de protection limité. Est-ce que vous iriez au bureau avec votre masque, si au lieu du SarsCov2, c’était Ebola ? Non, bien sûr, et vous auriez raison. C’est dire que la pertinence d’un moyen de protection faible en prévalence basse d’un virus à faible létalité est sujet à débat davantage qu’à certitudes.

      L’évolution de la courbe des décès en Île-de-France va être riche d’enseignements : en effet, nous avons eu hier une foule très importante sur les Champs, sans aucune distance de sécurité et avec très peu de masques. Selon votre logique, cela devrait se traduire par une hausse sensible des décès. Rendez-vous dans 14 jours pour en discuter autour d’une coupe de champagne ?

  • La réaction de Ivan le terrible montre à quel point les médias et nos énarques ont réussis à terroriser la majorité des français, un vrai bonheur pour ces énarques qui gouvernent ce pays depuis trop longtemps et l’ont mené dans le mur (alors que De Gaulle les voulait comme serviteurs et non comme maîtres)

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