Vendanges 2013 : mieux vaut tard que jamais !

Les vendanges 2013 sont terminées, une fois encore bénies des Dieux pour ce qui est des conditions de récolte : un temps idéal, ni trop chaud ni trop froid, avec juste un poil de pluie le vendredi, pour se souvenir qu’on aurait pu voir pire.

La caractéristique de cette année est la date tardive : nous avions été habitués à revenir de vacances en catastrophe, pour attaquer les vendanges au tout début septembre, voire fin août, mais voilà que cette année, nous renouons avec des dates plus proches de celles d’il y a trente ans, au mois d’octobre. Ainsi, si Barbonne a attaqué majoritairement le lundi 30 septembre (la date officielle était le 27), Beaunay n’a été autorisé à cueillir les noirs que le 3 octobre pour les pinot et le 2 pour les meuniers.

En qualité de raisin, c’est plutôt bon, malgré un printemps froid et humide qui a causé un peu de coulure, d’ou le millerandage d’une proportion non négligeable de grappes. Mais qui dit millerandage dit en général plus d’arômes et plus de polyphénols : les vins de 2013 devraient être bons, et pouvoir se garder plus longtemps, nous verrons cela en février ou mars, lors des premières dégustations de vins clairs. Et puis il y a eu la petite grêle de juin, blessant les baies. La pression cryptogamique a été modérée : pas de mildiou, un tout petit peu d’oïdium qu’il faudra surveiller. Mais des liserons de plus en plus invasifs, dont l’arrêt de mort a été décrété : dès la fin des vendanges, ils devront faire face à une pulvérisation au Round’up.

Le rendement de l’année était fixé à 13100 kgs par hectare : 10.000 en AOC, dont 500 de blocage, et 3100 en réserve individuelle.

Le début des vendanges étant fixé au lundi, les deux équipes ont pu attaquer ensemble Cuche Moiselle. Beaucoup d’anciens, cette année ! Les Champenois, les Ardennais, les Belges, et maintenant les Beaucerons et les Solognots. Et pour Paris, le rire de Dorothée et la barbe de Julien.

Innovation de l’année : l’effeuillage des vignes pour la grande équipe, qui a une bonne efficacité sur le liseron. Cela permet aux cueilleurs d’aller plus vite : ils ont mis quatre jours et demi là où il en fallait d’habitude un de plus. Mais du coup, ce sont les camions, qui ont eu du mal à suivre le rythme. Du coup, pour l’an prochain, il est bien possible que nous changions de pressoir, pour en trouver un plus proche du lieu de récolte.

Ciaran n’étant pas là pour prendre des photos, c’est Jeremy qui s’y est collé, avec un talent qui nous ferait presqu’oublier la gouaille de l’Irlandais ! En plus, quand il n’est pas collé à son smartphone, il peut chanter, accompagné à la guitare par Julien, entre deux blagues légères d’Alan…

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